mercredi 26 avril 2017

LETTRE À JÉSUS

Seigneur,
Quand tu te décideras de faire ton fameux retour sur terre, qu’il te plaise, pour ton bien, de ne pas visiter Haïti. Je ne sais pas si dans quelques années, la situation sera moins grave, mais aujourd’hui si tu es soucieux de ta vie, vaut mieux éviter ce pays. C’est un pays où les déchets servent d’ornements. La Grand-Rue de Port-au-Prince est une sorte d’égouts en béton. Tu ne pourras pas respirer l’odeur de ces eaux puantes qui y coulent chaque jour. Une armée de mouches – sauvages, barbares, féroces, tient la rue en otage. La rue est gênée de son état d’insalubrité. La rue est honteuse ! De grâce seigneur, n’y viens pas ! Si tu chopes un virus en t’y promenant, t’auras pas le temps de remonter au ciel pour te faire soigner. Il y a urgence à l’urgence de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti. Celui qu’on appelle « l’hôpital général ». Tu mourras en y faisant la queue ! Bien qu’un Dieu ne meure pas. Mais seigneur, prudence est mère de sureté quand même !
De plus, mon grand frère, toi qui es compatissant, tu seras plongé dans une angoisse à nulle autre pareille si tu viens en Haïti. Trop de gens malheureux habiteront chacun de tes coups d’œil. Tu rencontreras des pauvres sur tous les trottoirs de la capitale. Des gens disent qu’ils sont fous et ne leur accordent même pas un tout petit peu d’attention. Comme si les « fous » cessent d’être humains dans leur « folie ». Ils n’ont plus besoin de manger ni de boire. Tu verras des policiers bousculer, bastonner de pauvres commerçantes des trottoirs, sans aucune contrainte morale. Tu ne pourras pas supporter tout ça seigneur ! N’y viens pas !
Si tu as un problème d’argent, tu devras te rendre à l’une de nos banques pour recevoir un transfert du ciel. Tu vas probablement passer beaucoup de temps dans une ligne oh combien trop longue ! Et quand arrivera ton tour, hum, rassure-toi qu’il y aura problème de signal. Et, les services sont chers ici Seigneur ! Sans compter, ce grave problème de sécurité qui ronge la capitale du pays. Beaucoup de gens sont tués à de multiples coups de projectiles par des bandits armés en quittant nos banques. Tu comprends, mon Dieu, que tu mettras ta vie en danger en venant dans ce pays ?
J’ai parcouru de Carrefour à Delmas avec un besoin d’uriner. J’ai eu la vessie remplie de « pipi » à verser. Mais seigneur, tu sais que je n’ai trouvé aucun endroit où j’ai pu satisfaire ce besoin physiologique ! Disons, à part les égouts — ces rigoles de maladies qui existent à travers toute la capitale. C’est un pays où l’on ne pense pas aux services sociaux de base. Tout ce qui est d’insolite est bien réel chez nous, et on y habitue. Nous sommes un peuple qui, finalement, finit par croire, on dirait, que nous sommes condamnés.
Je sais, oh, Jésus, que tu ne jetteras pas des déchets dans nos rues. Mais lorsque tu auras à parcourir des kilomètres sans trouver une poubelle, tu risques quand même d’être souillé par ce vieux désir. Bizarrement, au Champ de mars, j’ai constaté seigneur, qu’il y a peu de poubelles. Tu imagines ? Un lieu hautement fréquenté qui n’a pas de poubelles ! C’est comme dire aux usagers, « se pa nou k’ap vin chanje peyi a. Lage fatra a atè a ».
Et la vie nocturne ! Elle n’existe pas, je crois. Où est-ce qu’on peut se rendre la nuit à Port-au-Prince sans courir de grands dangers ? Tu devras rentrer tôt dans la soirée, surtout toi qui seras diaspora. Et quand tu rentres, tu vivras un enfer dans le noir. Tu te rendras compte qu’il n’y a de l’électricité que très tard chaque soir. Pourtant il fait chaud ici !
Je pourrais te donner beaucoup plus de raisons de ne pas venir en Haïti, particulièrement à Port-au-Prince. Et d’ailleurs, je ne te parle même pas de nos politiciens. Ils te pousseront, je t’avoue, à monter ton propre parti politique. Ils t’enseigneront la colère, la haine, le dégout… du moins par leurs actes. Oui, je pourrais te dire plus. Mais je préfère m’arrêter là. Ne jette pas ma lettre pour qu’ils la trouvent et la lisent. Ils m’appelleront certainement diffamateur, même s’ils savent que je te dis la vérité. Ils n’aiment pas la vérité. Elle blesse trop. Je te prie de ne pas oublier mon conseil: ne viens pas en Haïti !
Bien à toi Jésus !

1 commentaire:

  1. Belles informations ici, je voudrais partager avec vous toute mon expérience en essayant d'obtenir un prêt pour développer mon entreprise de vêtements ici en Malaisie. C'était vraiment difficile pour mon entreprise de tomber en panne à cause de ma petite maladie de courte durée, puis quand j'ai été guérie, j'avais besoin d'un fonds pour le reconstituer pour que je puisse commencer, alors je suis tombé sur M. Benjamin, un conseiller en crédit au service de financement Il m'a demandé de mon projet d'entreprise et je lui ai dit que je possédais déjà One et que j'avais juste besoin d'un prêt de 200000,00 USD.Il m'a donné un formulaire à remplir et je l'ai fait aussi il m'a demandé ma carte d'identité valide dans quelques jours.Ils ont fait le transfert et mon prêt a été accordé. Je veux vraiment apprécier cet effort et essayer de faire parvenir cela à toute personne recherchant un prêt commercial ou d'autres problèmes financiers à contacter M., Benjamin Email: 247officedept@gmail.com Il est également disponible sur WhatsApp Contact: + 1-9893943740.

    RépondreSupprimer